La podologie du sport est différente de la podologie classique de part la singularité du geste sportif.
En effet, un marathonien ne va pas courir comme un sprinteur et un cycliste n’a pas les mêmes besoins qu'un hockeyeur en termes de dynamique.
L'étude du sportif passe donc par une analyse précise du geste sportif et des contraintes liées à chaque sport (type de terrain, sport d'endurance ou sport de pivot,.....)
L'étude de la chaussure de sport est également primordiale. La chaussure multisport n'existant pas, il faut guider le patient vers le meilleur chaussant possible par rapport aux besoins de son sport.
La réalisation des semelles orthopédiques (choix des matériaux, plan d'appareillage) se fera en prenant en compte tous ces critères .
Il existe plusieurs pathologies sportives dont certaines sont spécifiques à un type de sport.
Les plus couramment rencontrées en cabinet :
(Epine calcanéenne) = correspond à une inflammation de l’aponévrose plantaire et des structures musculaires environnantes. La douleur, présente à la partie inferieure du talon ou au milieu de la voute plantaire, se manifeste volontiers au début de l’activité sportive, pour diminuer pendant et revenir de manière plus aigue le lendemain au premier pas du matin.
Douleur lors de la course à pied ou à la palpation directe de la moitié inférieure du bord médial du tibia. Le périoste qui correspond à la membrane externe de l’os, permet sa vascularisation et sa croissance. Il est très innervé et permet également les insertions tendineuse et ligamentaire.
Une traction musculaire trop importante due à de mauvais appuis, des microtraumatismes répétés, des torsions osseuses exagérées peuvent déclencher une périostite tibiale qui, si elle est négligée, peut dégénérer en fracture de fatigue.
= Terme générique désignant l’ensemble des lésions inflammatoire d’un tendon. Les plus courantes en pathologies sportives sont les tendinites d’Achille, les tendinites du tibial postérieur, les ténosynovites du tibial antérieur… sont caractérisées par une « triade douloureuse » : douleurs à la palpation directe, à la contraction contrariée du muscle et à l’étirement.
= Apanage des cyclistes et des coureurs à pieds, cette pathologie se caractérise par une douleur au niveau externe du genou, irradiant parfois au pourtour de la rotule. Se manifeste souvent après le même temps de course ou à la descente des escaliers.
Pathologie aux étiologies multiples, elle peut vite devenir chronique et stopper la poursuite de l’activité.
Il s’agit de douleurs localisées au niveau inguino-pubien, où se rencontrent les des deux os iliaques qui délimitent la partie antérieure du bassin. Zone soumise à des forces de cisaillement très importantes (majorées lors de la pratique sportive), elle est le lieu de rencontre des forces verticales descendantes (poids du corps, gravité…) et des forces verticales ascendantes (force de réaction au sol).
Tout déséquilibre au niveau du membre inférieur (jambe courte, translation du bassin, pronation unilatérale importante..) risque de compromettre le fonctionnement équilibré du bassin et créer un terrain prédisposant à l’installation d’une pubalgie.
« Douleurs d’effort au niveau d’une ou plusieurs loges musculaires, dues à l’élévation des pressions tissulaires, par inadéquation entre le contenant (parois de la loge) et le contenu (masse musculaire) » J.F. Kouvalchouk.
A l’effort, le volume musculaire augmente d’environ 30%. Lorsqu’un muscle est en sur-sollicitation, à cause d’un trouble statique sus ou sous jacent, son augmentation de volume dépasse la capacité de sa loge, ce qui comprime les nerfs et entrave la micro circulation locale, entrainant une sensation de brûlure, cessant dès l’arrêt du sport. Dans la pratique de la course à pied, le muscle Tibial Antérieur est le plus touché, ce qui entraine une sensation de brûlure à l’avant du tibia, qui se manifeste aussi lors de la marche rapide en montée ou dans les embouteillages (pédale d’accélérateur)…